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LUNDI 14 NOVEMBRE A 18H dans le cadre du Mois de l’ESS
L’accès aux biens de première nécessité ne doit pas être un luxe. Chacun s’accordera volontiers sur ce point et constatera sans difficulté l’écart entre cette affirmation et la réalité. Avec près de 9 millions de personnes en situation de pauvreté en France, l’accès aux biens et services essentiels n’est malheureusement pas garanti à tous. Du reste pourquoi les plus démunis devraient-ils se contenter de seuls biens de première nécessité ? Plus que cette catégorie de biens, c’est l’accès à la consommation dans son ensemble qui doit être en question.
En effet, dans une société de consommation comme la nôtre, l’acte d’achat est bien plus qu’un simple transfert de biens ou de services. À travers lui se joue une part de notre identité, de notre appartenance sociale. Si la consommation est indéniablement un facteur d’intégration, elle peut tout autant être un facteur d’exclusion lorsqu’on n’y a pas accès, lorsqu’on ne peut pas s’offrir les mêmes produits que les autres, lorsqu’on ne peut pas s’offrir la même qualité que les autres.
De ce point de vue, le revenu est évidemment un élément discriminant. La pauvreté et la précarité ne permettent pas d’accéder à une consommation répondant aux standards en vigueur dans notre société.
Partant de ce constat, diverses structures, s’inscrivant dans le champ de l’économie sociale et solidaire, s’efforcent de faciliter l’accès de tous à des produits de consommation courante : produits alimentaires, électroménager, vêtements, etc. Nous avons invité quatre de ces acteurs pour en discuter :
Toutes partagent un même objectif : faciliter l’accès de tous à des produits de qualité. Mais chacune de ces structures emprunte une approche différente. Cette rencontre permettra de mieux connaître leur action, de comprendre leur démarche et de s’interroger avec elles sur les problématiques auxquelles elles sont confrontées : le risque de stigmatisation des publics bénéficiaires, l’enjeu de la mixité (sous toutes ses formes), les freins à lever auprès des consommateurs, la difficile autonomie financière de ces associations. Au-delà, cette volonté de démocratisation de la consommation ne saurait faire l’économie d’un questionnement sur la pertinence et la soutenabilité de notre mode de vie.