[Témoignage] Nawal BARKAT – Promotion 2010 Coordinatrice de programme dans le domaine de la migration et de l’aide humanitaire
26.10.2022
Que retiens-tu de ton parcours au sein de l’École 3A ?
3A m’a permis de développer une ambition professionnelle et de concrétiser mes premières envies d’expatriation. J’y ai rencontré des amis formidables avec qui nous sommes toujours en contact et qui font partie intégrante de ma vie d’adulte. Je me souviens de certains professeurs qui ont enrichi mes connaissances et ont développé ma curiosité, des nuits passées à réviser les partiels du lendemain, des soirées 3A, des apéros au comptoir de mon père, des groupes de travail, des fous rires dans les couloirs … J’en garde un souvenir très chaleureux.
A l’issue de tes études, quel a été ton parcours ? tes expériences professionnelles ?
Lors de la fin de mon parcours à 3A, je suis partie au Kenya pour travailler au sein de l’Ambassade de France pour le Kenya et la Somalie. J’y suis restée pratiquement un an et ai travaillé sur des micro-projets de développement à l’échelle locale ainsi que sur un fond d’aide alimentaire pour les camps de réfugiés. De retour en France, je suis passée par la case « entreprise » afin de m’assurer pendant un an mais l’expérience n’a pas atteint mes espérances. J’ai ensuite rebasculé du côté « diplomatique » en travaillant pendant plus de 2 ans pour la Mission permanente d’Algérie à Genève faisant la liaison sur les questions de migration et aide humanitaire. C’est grâce à cette expérience que j’ai pu ensuite entrer au sein de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), pour laquelle je travaille maintenant depuis 5 ans. Après un passage en Jordanie, je suis aujourd’hui basée au Niger.
Quel est ton métier aujourd’hui ?
Aujourd’hui je suis coordinatrice du mécanisme de ressource et de réponse pour les migrants au Niger pour l’OIM. Je m’occupe principalement de coordonner l’assistance directe (abri, nourriture, biens non alimentaires…) procurée aux migrants bloqués au Niger (abandonnés par leurs passeurs dans le désert, arrêtés par la police, victimes de traite…), revenant de Libye ou expulsés d’Algérie. C’est dans ce cadre que nous offrons la possibilité à ces personnes de rentrer volontairement dans leurs pays d’origine et de commencer un projet de réintégration. Avec différents partenaires dans les pays d’origine, nous fournissons aux migrants un soutien socioéconomique pour promouvoir leur capacité de subvenir à leurs besoins au retour et apporter une contribution à leurs communautés locales.
Enfin, une partie de ce travail consiste à travailler sur les évacuations humanitaires de nigériens revenant de Libye vers le Niger.
Quels conseils donnerais-tu à de futurs diplômés 3A ?
De s’éclater ! Les années à 3A étaient tellement funs, enrichissantes et formatrices. Nous avons accès à une multitude de cours qui n’iraient pas forcément ensemble dans d’autres cursus universitaires tels que la géopolitique, la spécialité continentale, l’économie du développement, l’anthropologie mais aussi la comptabilité, le marketing, la technique de commerce internationale… C’est une super opportunité et je n’ai jamais regretté mon choix !