Ce projet m’a aussi donné la possibilité de voyager... en plus de 30 lampadaires à Rio, nous avons installé des lampadaires dans une favela de São Paulo. J’en ai donc profité pour connaître un peu mieux cette ville tentaculaire et fascinante, empreinte d’inégalités criantes. En plus de São Paulo, j’ai visité le Nord du Brésil, où la majorité des habitants sont des afro-descendants. La zone souffre encore du poids historique de la colonisation et de l’esclavage, elle est la plus pauvre et la plus rurale. Le Sud, peuplé de descendants de colons italiens et allemands, est quant à lui très dynamique, et possède de nombreuses usines et industries textiles par exemple.
J’ai effectué ce voyage en faisant marcher l’économie collaborative. Blablacar venait d’arriver au Brésil, c’était l’occasion de se servir de l’application et d’aller à la rencontre des brésiliens. J’ai par ailleurs été logée chez l’habitant, grâce à l’application Couchsurfing, j’ai ainsi eu l’occasion de découvrir la ville avec des locaux. J’ai été reçue à Salvador dans un appartement des plus chics, dans un quartier huppé de la ville, puis à Recife, j’ai fait l’expérience durant quelques jours de vivre dans une favela, à même le sol, dans la maison d’un étudiant en géologie, qui effectuait chaque jour plus d'1h30 de bus (sans embouteillages) pour arriver dans le centre. Deux lieux opposés, deux classes sociales, que j’ai pu entrevoir grâce au Couchsurfing.
En conclusion
En conclusion, mon échange au Brésil a été riche culturellement et intellectuellement, sans difficultés particulières ni frayeurs en terme de sécurité. Mon école s’est occupée de la partie administrative et il n’y a pas eu d’encombres. Nous étions en contact avant de partir avec les étudiantes qui étaient au Brésil l’année passée, j’avais donc déjà une vague idée de ce qui m’attendait. Il y avait peu d’étrangers à l’université, j’étais la seule de ma classe et ce n’était pas plus mal pour l’immersion. Les brésiliens se sont montrés incroyablement accueillants avec moi. Grâce à la bourse EXPLORA, j’ai pu maintenir un train de vie convenable dans la ville de Rio de Janeiro qui frôle presque les prix de Paris, surtout en haute saison et à l’approche des Jeux Olympiques.
S’il avait fallu mieux se préparer, je dirais que mon seul regret serait de ne pas avoir pu ramener suffisamment de choses dans ma valise à mon retour en France.